Développez votre altruisme : c’est bon pour vivre des émotions positives

Développez votre altruisme
Développement personnel

Développez votre altruisme : c’est bon pour vivre des émotions positives

Voulez-vous vivre des émotions positives tout en vous rapprochant des autres ? Alors, développez votre potentiel altruiste. Tous les êtres humains possèdent la capacité d’éprouver des sentiments positifs. Ceux-ci nous font ressentir des émotions positives pour nous-mêmes autant qu’elles font du bien à ceux à qui ils sont destinés.

La capacité à être altruiste serait même inscrite biologiquement en chacun de nous.

Ce potentiel a largement contribué à l’évolution de l’espèce humaine et à sa survie.

Au cours des siècles et aujourd’hui encore, les enfants ont besoin du soutien inconditionnel de leurs parents pour grandir, les personnes âgées et les personnes malades ont besoin de leurs alter ego pour vivre sereinement.

La neuroplasticité, cette capacité du cerveau à étendre ses capacités, aurait permis de développer une attitude altruiste à l’égard des autres, même en dehors de la sphère de proximité.

Ainsi, les sentiments altruistes peuvent être étendus à de nombreuses personnes en dehors de la sphère familiale et amicale et entraîner chacun de nous à développer notre esprit à la compassion.

Il se peut que vous souhaitiez à votre tour donner la pleine mesure de ce potentiel.

Loin de l’angélisme béat, comment cultiver de bons moments intérieurs pour vivre des émotions positives pour soi et pour les autres ?

Rendons-nous à l’évidence, quoi que nous fassions, nous espérons toujours (souvent) le bien, pour nous-mêmes ou pour les autres. Chacun de nous apprécie la gentillesse, la courtoisie, l’attention bienveillante. De même, la plupart d’entre nous se réjouissent de voir les autres heureux. 

Si nous apprenons à cultiver l’altruisme, il se pourrait bien que notre existence soit plus riche.

Vous le savez, si nous transformons la façon dont notre esprit fonctionne, nous transformons également la façon dont nous expérimentons notre vie, notre environnement.

Or, si pour certains, l’altruisme est naturel, pour la plupart d’entre nous, cela résulte d’un changement et d’un entraînement de l’esprit.

Tout le monde pense qu’il est normal d’apprendre un métier et de passer des années sur les bancs de l’école.

Mais personne n’enseigne l’altruisme.

Il s’agit bien là d’arriver à transformer son esprit grâce à un effort consenti.

De la même façon que l’on entraîne son esprit aux mathématiques ou son corps à courir plus vite par exemple.

Comment s’entraîner à l’altruisme ?

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Nous avons tous et toutes des prédispositions à être altruistes. Bien que cette disposition revête des caractéristiques variables selon les personnes, chacun possède ce potentiel de bienveillance.

Précisément, pour qu’un comportement soit véritablement altruiste, il doit être bénéfique à autrui, et également motivé par le désir d’accomplir le bien pour autrui. 

Vous l’aurez sans doute remarqué, certains comportements peuvent être bénéfiques tout en étant motivés par le désir d’un « retour d’ascenseur ». Ces intentions de rétributions peuvent prendre la forme de récompenses matérielles, sociales ou affectives.

Il va sans dire que les intentions altruistes doivent se manifester par des actes.

Ce sont les actions altruistes qui en retour vont renforcer les dispositions altruistes de chacun.

Aristote disait que l’on devient vertueux en pratiquant la vertu. 

En conséquence, l’altruisme requiert une préparation et un entraînement de l’esprit. 

Il existe des entraînements spécifiques mis en place expérimentalement pour développer les capacités d’empathie, de pleine conscience et d’altruisme. 

Au sein de l’Institut Max-Planck de Leipzig, des exercices cherchent à développer l’empathie cognitive. Une personne écoute son partenaire d’entraînement raconter une expérience personnelle et essaie de deviner comment elle s’est sentie au cours de cette expérience.

Dans les exercices d’entraînement de pleine conscience, les personnes pratiquent la méditation afin de réguler leur attention et prendre conscience des sensations corporelles, des émotions ou des pensées qui les traversent. 

Enfin, les exercices d’altruisme consistent à imaginer un animal mignon par exemple en se focalisant sur les sensations de chaleur qui inondent le corps. Cette capacité à se connecter à des émotions et sentiments comme l’amour et la sollicitude peut alors être dirigée vers soi-même et/ou vers les autres. 

Au fil des séances de méditation, les personnes étendent ces sentiments à des personnes inconnues voire vis-à-vis desquelles elles ont de l’hostilité, ou de la rancœur. In fine, le but est d’atteindre l’humanité tout entière par l’extension de ces cercles concentriques d’altruisme. 

Plus encore, l’altruisme et la compassion à l’égard de ceux qui souffrent agissent comme un antidote au burn-out. Selon les recherches de l’institut Max-Planck, la compassion augmenterait la force et la détermination à faire preuve de courage pour aider ceux qui souffrent.

L’altruisme un phénomène culturel ?

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Les recherches scientifiques en génétique et en neuroplasticité montrent que l’environnement modifie l’individu. De même, toute forme d’entraînement individuel ou collectif entraîne une restructuration dans le cerveau. Cette modification du cerveau concerne à la fois sa structure et son fonctionnement. Ainsi des modifications de l’environnement peuvent induire l’expression des gènes par un processus appelé épigénétique.

C’est ce que démontrent les expériences menées sur les personnes qui méditent. L’entraînement de l’esprit par la méditation peut induire des modifications épigénétiques. En effet, la pratique de la méditation réduirait l’expression de certains gènes pro-inflammatoires. Cette diminution inflammatoire permettrait alors une meilleure récupération de l’organisme, notamment à la suite d’un stress traumatique.

Bien entendu, il revient à chacun de décider de pratiquer la méditation et des exercices d’amour altruiste.

Par ailleurs, l’environnement joue également un rôle.

Les enfants qui sont éduqués dans une culture qui privilégie les valeurs altruistes, la coopération présentent des comportements conformes à ces normes culturelles altruistes. De plus, leur cerveau aura été façonné différemment parce que leurs gènes s’expriment différemment.

Nous voyons à quel point les cultures collective et individuelle sont intriquées. 

L’altruisme est une émotion positive en adéquation avec le fait que nous sommes interdépendants. 

En effet, en intégrant à quel point notre existence, notre confort, notre santé, dépendent de l’interconnexion avec les autres, il est alors plus simple de nous mettre à leur place, de respecter leurs aspirations et de nous sentir concernés par l’accomplissement de leurs aspirations. 

L’amour, l’affection et le souci de l’autre sont, à long terme, essentiels à notre survie. 

Bien entendu, la réalité des rapports humains est aussi faite de comportements agressifs ou violents.

L’altruisme peut désarmer l’agressivité ? 

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Adopter une attitude altruiste face à l’agressivité requiert un entraînement conscient.

Ni faiblesse ou complaisance, cette attitude représenterait la manière la plus constructive de gérer un conflit. 

Dans le meilleur des cas, la personne en face de vous finira par changer d’attitude.

Dans le cas contraire, si vous êtes entraîné à ne pas tomber dans le piège de l’animosité, vous aurez préservé votre intégrité. Cela évite l’escalade de la violence.

Les criminologues ont montré que la plupart des actes de violence relèvent d’une hostilité mutuelle et de provocations réciproques suivies d’une escalade de l’animosité au cours d’une altercation.

Une expérience sur la résolution de conflits dans le cas de négociation a montré que lorsque les négociateurs fixent leur stratégie en anticipant les possibles réactions de leurs adversaires, ils restaient campés sur la position la plus avantageuse pour eux-mêmes.

A l’inverse, s’ils faisaient preuve d’altruisme en se mettant à la place de leurs adversaires, en imaginant leur situation et leurs difficultés, cette posture les amenait à faire des concessions constructives et créait une atmosphère positive conduisant à de meilleurs résultats pour tout le monde.

Ainsi, développer la capacité à « ressentir ce que l’autre ressent » facilite la co-création d’une solution acceptable et bénéfique pour toutes les parties prenantes.

Encore une fois, le préalable pour réduire les tensions et les conflits repose sur l’établissement de contacts personnels entre leurs membres. En apprenant à se connaître, chacun est plus enclin à la bienveillance, car la valeur de l’autre est plus concrète et palpable.

Se défaire du sentiment exacerbé de l’importance de soi revient non pas à dévaloriser notre bien-être, mais à revaloriser celui d’autrui. 



Références

  • La force de la non-violence, Matthieu Ricard, janvier 2018, Cerveau & Psycho.
  • Max Planck Institute, Department of Comparative Cultural Psychology.




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